Comment l’article 53 risque de plongée le Gabon dans le chaos comme l’ivoirité de la constitution ivoirienne de 2000

Comment l’article 53 risque de plongée le Gabon dans le chaos comme l’ivoirité de la constitution ivoirienne de 2000

À l’aube d’un référendum constitutionnel crucial, le Gabon se trouve à un tournant décisif de son histoire politique. Alors que les débats s’intensifient, il est essentiel de se rappeler des leçons de l’histoire récente de l’Afrique, notamment celle de la Côte d’Ivoire en 2000. À cette époque, des modifications constitutionnelles ont semé les graines de profondes divisions.

La constitution ivoirienne a introduit des critères d’éligibilité pour la présidence, comme le concept de « l’ivoirité ». Ce changement a polarisé la société et exacerbé les tensions ethniques, menant à des années de conflit. Aujourd’hui, le projet de constitution gabonaise présente des similitudes troublantes. L’article 53, par exemple, propose des critères d’éligibilité qui rappellent le concept « d’ivoirité », en mettant en avant une notion de « gabonité » qui pourrait exclure certains citoyens.

Comme le rapporte Africa Intelligence, le président ivoirien, Alassane Ouattara, conscient des conséquences désastreuses de telles dispositions sur l’unité nationale, a discrètement dépêché son conseiller spécial, Ally Coulibaly, à Libreville le 11 septembre pour discuter de l’article 53. Toujours dans la même dynamique, Alassane Ouattara a également rencontré Oligui Nguema à Paris les 4 et 5 octobre, en marge du sommet de la francophonie. Lors de leur entretien, ils ont abordé l’article 53, qui fait écho à l’« ivoirité » et aux divisions qu’elle a engendrées.

Cet alinéa de l’article 53, viole le code de la nationalité en vigueur depuis les années 1960, ainsi que les articles 25 et 26 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Ces dispositions sont discriminatoires et excessives. L’émotion causée par les actes anticonstitutionnels de l’ancienne première dame ne devrait pas mener à une approche radicale des critères d’éligibilité. Il est crucial de retirer ces dispositions et de consacrer la formule « Avoir la nationalité gabonaise d’origine » (de père ou de mère).

C’est un appel à la vigilance et à l’engagement. Les similitudes ne sont pas un hasard, elles sont un avertissement. Chaque Gabonais doit se lever pour garantir que notre constitution soit un pilier d’unité, et non une source de discorde.

Ensemble, faisons le choix de l’unité. Les gabonais sont contre les dispositions actuelles de l’article 53 de l’avant-projet de constitution pour notre Essor vers la félicité.