L’histoire sous le système du Parti Démocratique Gabonais nous a enseigné l’importance d’une Cour Constitutionnelle impartiale. Souvenons-nous de Marie Madeleine Mborantsuo, surnommée 3M, qui a longtemps présidé cette institution. Son parti pris a été un obstacle à la justice, et ses conséquences se font encore sentir aujourd’hui.
En effet, la Cour Constitutionnelle est supposée être le protecteur de notre Constitution, et devrait donc être impartiale et indépendante. Cependant, la réalité est tout autre. Le président de la République en reste le véritable chef, grâce aux articles 148 et 160 de l’avant-projet de constitution.
Aujourd’hui, c’est Brice Oligui Nguema qui nomme son cousin Dieudonné Owono comme président de la Cour Constitutionnelle de la transition, on voit que l’histoire se répète. Celui-là même dont l’une mission principale qu’il s’est assignée est de rendre les institutions fortes. Qui peut croire que cette cour sera un arbitre impartial du referendum et de l’élection présidentielle à venir ?
Les articles 148 et 160 de la Constitution renforcent cette dérive. Ils permettent au président de désigner six des neuf juges, dont trois en tant que président du Conseil Supérieur de la Magistrature. Cela ne vous rappelle -t-il pas le dispositif de la tour de Pise, au service du système PDG ?
Pour garantir une véritable indépendance, la Cour Constitutionnelle doit être réformée. Elle doit être composée de juges choisis de manière plus diversifiée et représentative dont :
- 2 juges désignés par Président de la République
- 2 juges désignés par le Conseil Supérieur de la Magistrature
- 2 juges désignés par le Sénat
- 2 juges désignés par l’Assemblée nationale
- 1 Une personnalité qualifiée du service public
Tout en Maintenant le vote du Président de la Cour Constitutionnelle par ses pères. Il est temps d’exiger une cour constitutionnelle qui protège nos droits et assure la justice pour tous. Pour un véritable changement, agissons maintenant !