La décision récente de la junte militaire gabonaise de ré-autoriser l’exploitation du kévazingo marque un retour en arrière désastreux pour la préservation de l’environnement. Le kévazingo, bois précieux et emblématique des forêts gabonaises, est depuis longtemps au centre des préoccupations écologiques, tant pour sa valeur sur le marché international que pour son rôle crucial dans la biodiversité locale.
Une mise en péril de l’équilibre écologique avec pour seul dessein un pillage plus accrue des ressources du Gabon
La réouverture de l’exploitation de ce bois ne peut être perçue que comme une atteinte directe à la biodiversité du Gabon. Le kévazingo, de par sa rareté et sa croissance lente, ne peut soutenir une exploitation intensive sans compromettre sa survie. En autorisant à nouveau son exploitation, la junte démontre sa volonté manifeste de piller les ressources gabonaises de toute nature qu’elles soient, et cela au mépris des avertissements des écologistes et des scientifiques.
Conséquences dévastatrices pour l’écosystème
Les impacts de cette décision ne se limitent pas à la simple coupe d’arbres. En effet, la destruction des forêts contribue significativement aux émissions de CO2, aggravant ainsi la crise climatique mondiale. Les forêts gabonaises, souvent qualifiées de « poumons de l’Afrique », jouent un rôle vital dans la séquestration du carbone. Leur dégradation ne ferait qu’accélérer le rythme déjà alarmant du changement climatique.
Un recul politique et écologique qui traduit également le manque d’ingéniosité économique de ce régime
L’argument économique avancé par la junte pour justifier cette décision est tout fallacieux. Bien que l’exploitation du kévazingo puisse générer des revenus à court terme, les dommages à long terme causés aux écosystèmes et aux moyens de subsistance locaux sont incommensurables. En réalité, cette décision révèle un manque flagrant d’ingéniosité économique de la part de la junte, qui, incapable de diversifier ses sources de revenus, se voit réduite à l’exploitation destructrice des ressources naturelles. Les populations locales, qui dépendent des forêts pour leur survie, verront leurs ressources se raréfier, aggravant la pauvreté et les inégalités.
Un appel urgent à la responsabilité
En autorisant à nouveau l’exploitation du kévazingo, la junte gabonaise fait preuve d’une irresponsabilité flagrante. Au lieu de promouvoir des politiques de développement durable, elle choisit de sacrifier l’environnement sur l’autel du profit immédiat. Il est impératif que les organisations écologiques, de la société civile et le peuple gabonais unissent leurs voix pour dénoncer cette décision rétrograde et exiger des actions concrètes en faveur de la préservation des forêts et de la biodiversité.